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Créer un jardin à partir d'une prairie

- D'une page (presque) blanche vers un jardin forêt foisonnant -

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Lorsque l’on acquiert un jardin ou un terrain il n’est pas toujours facile de savoir par où commencer. Selon que l’on parte d’une prairie, d’une friche, d’une jeune forêt, ou d’un jardin pré-existant, les stratégies ne seront pas les mêmes.
Voici quelques pistes pour vous guider dans les premiers pas de votre projet.

Comprendre la dynamique en place 

 
Le paysage est mouvant et la nature a horreur du vide. Naturellement, un terrain à l'abandon évoluera en prairie puis en friche avant de devenir une forêt et enfin, une forêt mature. Ce processus dure plusieurs dizaines de décennies.
La prairie correspond donc à un stade intermédiaire. Elle ne demande qu'à évoluer, grandir, se transformer pour passer à l'état suivant, composé de plantes épineuses et de tout jeunes arbustes. Et, contrairement aux idées reçue, c'est une très bonne chose ! L'ensemble de ces plantes participent à décompacter le sol, à l'aérer et à y apporter de la matière organique.
Nous chercherons à nous faire une place dans cette dynamique, à accueillir une part de sauvage dans la composition de notre projet. En plus de faciliter la gestion et la mise en place, cela sera bénéfique aux nouveaux végétaux qui seront intégrés dans ce système.
Schéma successions végétales_à imprimer.jpg
Plan_Fictif.jpg

Réfléchir à son projet

 
Avant de se lancer, il est indispensable de prendre le temps de se questionner concernant nos objectifs. Quel sera le rôle principal de ce jardin ?  Produire une certaine quantité de fruits et légumes de manière efficace ? Créer lieu d’expérimentation, de ressourcement ? Créer un espace sauvage, peu maîtrisé, où l'on viendra cultiver quelques arbustes fruitiers et autres plantes comestibles ? 
Il s'agira également de bien observer son terrain et d'établir un design qui nous permettra d'identifier les différents espaces, leur organisation et la manière de les arpenter. On notera par exemple les zones les plus ombragées, en fonction des heures de la journée, les points bas, les éventuelles zones plus humides, les parties les plus exposées au vent, la nature du sol, sa capacité à retenir l'eau, etc.
Toute cette collecte est indispensable pour que le projet soit cohérent et adapté à votre quotidien. On se posera également la question du niveau d'entretien, et de l'accès à l'eau pour ne pas nous retrouver dépassé par le temps et avec notre jauge d'énergie à sec six mois plus tard ! Paradoxalement, face à un grand terrain, une clef peut être de commencer petit, et de procéder pas à pas.

Se projeter sur le terrain !

 
Votre joyeux mélange d'idées et d'observations est désormais prêt à être confronté au terrain !
Vous aurez besoin de prendre avec vous votre plan, de quoi mesurer et de quoi piqueter (piquet de bois, de bambous, rondins pouvant être couchés au sol, etc). L'essentiel et de pouvoir marquer l'espace et de commencer à dessiner des formes in situe. Commencez alors à délimiter vos espaces. Dans le cas d'un jardin-forêt il est intéressant de commencer à former des îlots, bien que ces formes pourront être mouvantes et évoluer au fil du temps. Ce sont ces îlots qui seront les parties denses et foisonnantes de votre jardin. Ce sont également au cœur de ces derniers que seront disposés de premiers végétaux structurants (arbres et arbustes).
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Occulter les futures zones de plantation

 
Pour éviter de vous retrousser les manches à la dernière minute et de mettre toute votre énergie dans un travail du sol à la houe ou à la pelle pêche... Anticiper quelques semaines, voir mois, à l'avance ! Équipez vous de grands cartons et/ou de vieilles bâches opaques de types toiles tissées ou bâches d'ensilage que vous pourrez récupérer autour de vous. L'objectif premier est de priver les futurs emplacements de vos arbres de soleil afin de faciliter la création des trous de plantation à l'automne. Vous allez créer comme des petits nids dans vos îlots, à l'emplacement de vos arbustes structurants. Prévoyez pour cela 1,5 à 2m de diamètre, afin de bien préserver vos jeunes plants de la concurrence des plantes herbacées.​ Après plantation, l'ensemble de ces cercles sera généreusement paillé avec une couche épaisse de broyat, de préférence de calibre fin pour faciliter la décomposition et l'enrichissement du sol.

Place à la gestion différenciée

 
Le feu vert est désormais donné à Dame Nature. Une dynamique d'enfrichement va gentiment opérer dans vos îlots, tout en préservant vos zones de plantations. Celles-ci bénéficieront de la protection des plantes sauvages, d'un micro-climat favorable à leur implantation et enfin d'une meilleure rétention d'humidité, parfait pour assurer de bonnes bases à notre jardin.
Petit à petit il sera possible d'étoffer ces zones en y intégrant d'autres strates de végétations (buissons, vivaces, couverts végétaux...) et de remplacer une partie des plantes spontanées par des plantes choisies et adaptées.
Enfin, si vous souhaitez-faire les choses petit à petit, il est possible de conserver quelques îlots sans plantations, uniquement en surfaces non tondues.
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Chemins et clairière :
tondus assez régulièrement

îlot non tondu

Petites alcôves plantées d'arbres et arbustes structurants.
Généreusement paillée (environ 1,5m de diamètre)

Surface laissée libre, processus d'enfrichement dans l'attente de plantation de strates basses

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Une petite piqûre de lâcher prise

 
Année après année, votre jardin va trouver son équilibre. En fonction de vos souhaits et de vos usages, la proportion de plantes spontanées pourra être plus ou moins importantes. Bien souvent, on ne distinguera pas forcément de "rupture" entre les plantes de vos îlots, les unes se fondront dans les autres. Des menthes sauvages et quelques graminées pourront par exemple se mélanger harmonieusement à vos pieds d'origan et de guimauves. Quelques aubépines et jeunes frênes pourront côtoyer de près vos arbustes quelques années avant d'être éventuellement restitués au sol ou taillés, si leur présence devient gênante.
 
Voilà en quelques étapes de premières clefs pour un jardin plein de vie, résilient et ne nécessitant que peu de gestion.
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